D. Gronenborn: Klimaveränderung und Kulturwandel

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Titel
Klimaveränderung und Kulturwandel in neolithischen Gesellschaften Mitteleuropas, 6700–2200 v. Chr..


Herausgeber
Gronenborn, Detlef
Reihe
RGZM-Tagungen 1
Erschienen
Mainz 2005: Verlag des Römisch-Germanischen Zentralmuseums
Anzahl Seiten
232 S.
Preis
URL
Rezensiert für infoclio.ch und H-Soz-Kult von:
Michel Magny

Le volume édité sous la direction de D. Gronenborn et intitulé: Variabilité climatique et changement culturel dans les sociétés néolithiques d’Europe centrale, 6700–2200 cal BC constitue les Actes d’un colloque qui s’est tenu les 5 et 6 mars 2004 au RGZM de Mainz. Dans l’introduction qu’il fait à ce volume, D. Gronenborn inscrit d’entrée ce colloque dans la perspective des interrogations sociétales que suscite le changement climatique en cours et qui réactivent l’intérêt de la communauté scientifique pour l’histoire des variations du climat et de leur possible impact sur celle des sociétés. Si, sur le plan spatial et chronologique, les cibles visées sont l’Europe centrale de la Baltique aux Alpes et la période du Néolithique de 6700 à 2200 cal BC, les treize contributions que rassemble le volume offrent une grande diversité dans les disciplines paléoenvironnementales (dendrochronologie, palynologie, pédologie, archéobotanique, archéozoologie, analyses multi-proxy) et les modes d’approche mis en œuvre, diversité que l’on retrouve dans les signatures: certains articles s’efforcent d’établir des enregistrements climatiques à haute résolution pour toute ou partie de la fenêtre chronologique définie pour le colloque; d’autres articles documentent des changements environnementaux et climatiques tels que ceux associés à la transgression flandrienne et s’interrogent sur l’impact possible de ces changements sur les sociétés néolithiques; d’autres encore sont le fait de préhistoriens qui cherchent à croiser les données archéologiques avec des données paléoenvironnementales collectées dans la littérature, tels ceux centrés sur les changements culturels en Europe centrale de 5800 à 5000 BC, ou sur la distribution des habitats rubanés en Basse Saxe et ses relations avec la carte régionale des sols; d’autres enfin sont signés à la fois par des paléoenvironnementalistes et des archéologues comme la contribution qui pose la question de l’impact possible de l’événement 6200 cal BC sur la néolithisation du sud-est de l’Europe. En guise de conclusion, D. Gronenborn définit quatre pistes essentielles pour les investigations futures: l’établissement de chronologies fines et robustes pour le croisement des données archéologiques et climatiques, la necessité d’identifier, au besoin par des modèles, les mécanismes à travers lesquels le climat affecte l’environnement et l’économie des sociétés passées et, à terme, leurs institutions sociales et politiques, et enfin la nécéssaire interrogation sur le rôle de filtre que le climat peut exercer sur les données archéologiques.

Au final, le volume édité par D. Gronenborn rassemble un ensemble tout à fait intéressant de données qui documentent de façon très diversifiée et stimulante la question des relations entre climat et sociétés à un moment clef de leur histoire, quand se mettent en place les premices d’une économie de production. A travers cet ouvrage, la réponse des sociétés néolithiques apparaît contrastée selon les événements, les périodes et les régions considérés. On concluera en observant que cet ouvrage illustre parfaitement, ou suggère en contre-point, quelques unes des différentes pièces du vaste et complexe puzzle que constitue l’étude des relations climat-sociétés au Néolithique. Les données présentées ici témoignent que, si la lecture économique et sociale des données archéologiques n’est pas chose aisée, les données climatiques sont encore loin d’offrir une complète maturité, en ce qui concerne la périodisation des événnements comme en ce qui touche à leur caractérisation régionale et à leur quantification. Il est évident que chaque communauté, archéologique et paléoclimatologique, a encore beaucoup de travail pour établir des corpus de données robustes et précis, et l’on soulignera pour finir, à l’instar de ce volume, la pertinence des approches intégrées où préhistoriens et paléoenvironnementalistes se concertent pour une lecture croisée de ces données.

Zitierweise:
Michel Magny: Rezension zu: D. Gronenborn (Hrsg.) Klimaveränderung und Kulturwandel in neolithischen Gesellschaften Mitteleuropas, 6700–2200 v. Chr, RGZM-Tagungen 1, Mainz 2005. Zuerst erschienen in: Jahrbuch Archäologie Schweiz, Nr. 90, 2007, S. 215-216.

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Zuerst veröffentlicht in

Jahrbuch Archäologie Schweiz, Nr. 90, 2007, S. 215-216.

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